FAITES CONNAISSANCE AVEC SOPHIE

La rédactrice invitée Sophie de Tomate-Cerise est une styliste culinaire et blogueuse, une vraie foodpreneuse animée par le désir de partager sa passion pour les belles et bonnes choses ! En découle tout naturellement une démarche qui s’inscrit dans le durable. « Car si on aime bien manger, il est logique d’acheter de bons produits. Sur les marchés, dans les fermes ou chez certains détaillants qui privilégient les circuits courts, les produits sont gustativement plus intéressants ! »

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• Nom : Sophie Charlier
• Blog & Projet : Tomate-Cerise
• Site web : www.tomate-cerise.be
• Instagram : https://www.instagram.com/tomatecerise_be/?hl=fr
• Facebook : https://www.facebook.com/TomateCeriseBE

Qui est Sophie ?

Sophie ne vit pas Tomate-Cerise toute seule, son mari et ses 2 fils sont ses premiers critiques, leur regard compte énormément pour elle. La nourriture tourne autour du partage. Le repas est un moment primordial dans la vie de famille ou entre amis.
La blogueuse précise sa vision du local et du saisonnier : « Le local, ce n’est pas que manger, c’est aussi vivre dans son quartier. Le saisonnier, cela s’applique également au poisson par exemple. Demandez à votre poissonnier ce qui est de saison. Généralement, c’est ce qui est en promo, tout bénéfice pour le portefeuille ».

Au rayon des références, actuellement, c’est certainement Ottolenghi qui remporte la palme. « Il sublime les légumes et fournit de belles solutions pour varier leur goût : au four, combinaison avec du yaourt pour apporter de la fraîcheur, utilisation d’épices comme le sumac. Ses recettes originales sont parfaitement adaptables aux légumes de saison, il nous réapprend en quelque sorte à manger les légumes de chez nous ! »

Les cracks culinaires de Sophie

Qui et quels sont les vrais cracks culinaires pour Sophie ? Comment envisage-t-elle le local ? Petite liste inspirante d’astuces.

1. J’essaie au maximum d’acheter en direct chez les producteurs, sur les marchés ou dans des magasins qui ont des contacts directs avec des producteurs.
2. Pas de tomates ni de fraises en hiver chez nous ! Cela peut paraître bateau mais c’est tellement important. Manger de saison et donc local, c’est aussi bon pour notre santé que pour notre portefeuille.
3. Depuis plusieurs années, je lis avec attention les étiquettes et recherche la provenance des produits que j’achète. Je privilégie ce qui est le plus local. Je préfère acheter du local plutôt que du bio du bout du monde ☺
4. Ma passion ? Cultiver mon petit potager urbain ! Quoi de plus local que notre jardin ou notre terrasse? Loin de moi l’idée de nourrir ma famille avec ce que je cultive, mais bien d’agrémenter joyeusement mes plats avec mes propres herbes aromatiques, feuilles de chou ou de salade, tomates, etc. Mon plaisir absolu : sublimer mes plats avec quelques fleurs comestibles. Et si vous remplaciez vos plantes décoratives par du comestible ?
5. Quand on parle de local, on pense souvent à l’alimentation. Mais pour moi, « local » a une signification plus large. Outre notre panier, il y a une vie locale. Me rendre à pied chez le maraîcher du coin plutôt que de prendre ma voiture pour aller au supermarché. Réfléchir à deux fois avant d’acheter en ligne. Même si l’addition du commerce voisin est parfois un peu plus élevée, elle lui permet de prospérer. Pour moi, c’est tout aussi important que le local que l’on met dans l’assiette.

Locavore? Et si on mangeait local?

Loca-comment ? Par analogie avec les carnivores et les herbivores, on parle depuis quelques années de locavores. Un locavore opte pour une alimentation locale. La définition du terme « local » varie quelque peu, certains prennent en compte un rayon de 100 à 250, voire 500 kilomètres autour de son domicile. Étant donné que la Belgique est un petit pays, si on achète belge, on achète forcément local.

Circuit court

Lorsqu’on est locavore, on privilégie bien évidemment le circuit court. Un mode de distribution qui comprend le moins d’intermédiaires possible entre le producteur et le consommateur. Acheter en direct chez les producteurs, sur les marchés ou dans des magasins qui ont des contacts directs avec les producteurs. L’offre pour une alimentation locale accessible est en évolution constante, y compris dans les grandes villes comme Bruxelles. C’est à nous, consommateurs, de privilégier lors de nos achats des produits de chez nous. Plus nous achèterons du local et de saison auprès de nos primeurs, bouchers, fromagers, cavistes, etc., plus l’offre sera grande.

Qualité des produits

Acheter des produits qui ne viennent pas du bout du monde signifie qu’ils sont de saison et qu’ils ont été cueillis à maturité. C’est du tout bon pour notre santé et pour la planète.

Économie locale

Garnir son panier en circuit court, c’est aussi soutenir les producteurs de sa région et leur garantir une rémunération plus juste. Ce sont eux qui déterminent le prix de ce qu’ils vendent. Un prix juste non dicté par les grands groupes. Consommer local, c’est aussi créer des emplois proches de chez nous.

En résumé, manger local c’est bon pour soi et pour l’environnement

Pourquoi respecter les saisons ?

Manger de saison permet de répondre à nos besoins nutritionnels en fonction de la période à laquelle les ingrédients poussent naturellement. Notre corps n’a pas les mêmes besoins en été qu’en hiver.

Les fruits et légumes d’hiver renforcent notre système immunitaire et nous aident à combattre le froid grâce à leurs vitamines et minéraux : légumes racines, courges, choux, etc.

Tandis que ceux d’été nous hydratent car ils sont plus riches en eau : concombre, melon, tomates, etc.

La nature est bien faite, profitons-en !

Des choix savoureux

Si vous aimez les aliments qui ont du goût, il faut manger de saison !

Les produits récoltés à leur apogée ont tellement plus de saveurs qu’ils se suffisent souvent à eux-mêmes, inutile de les cacher dans des sauces trop grasses ou sous trop d’épices.

Gavez-vous d’asperges au printemps, de tomates en été, de courges en automne, de choux en hiver et c’est tout naturellement que vous passerez à la star de la saison suivante. Star que vous serez ravis de retrouver l’année d’après !

Prix

Votre panier vous coûtera moins cher si vous le remplissez avec des produits de saison et locaux.

Moins de transport, peu de stockage et un minimum d’intermédiaires, cela se ressent au niveau des prix.

Économie locale

Faire attention à la provenance des aliments, à la saisonnalité des fruits et légumes, c’est penser local. Et si on achète local, on rémunère au mieux les agriculteurs passionnés et passionnants qui travaillent sans relâche pour nous proposer les meilleurs produits.

Suivre le rythme des saisons n’a que des avantages !

Et si vous avez vraiment envie de fraises ou de tomates en plein hiver, pensez à consommer ces produits surgelés ou en conserves. Ils ont été cueillis à pleine maturité et les méthodes de conservation actuelles permettent de conserver la plupart de vitamines.

Manger des fruits et légumes de saison est devenu une évidence ces dernières années. Mais l’aspect saison compte aussi pour la viande, le poisson, etc. Demandez conseil à votre détaillant local !

Produit d’ici, plaisir garanti!

Quoi de meilleur que le goût de notre terroir ?

En Belgique nous avons énormément de métiers de bouche qui ont un savoir-faire qui se transmet de génération en génération. Une grande diversité de saveurs d’ici : fromages, charcuteries, légumes, poissons, etc.

L’ouverture aux saveurs du monde et les tendances qui en découlent, nous incitent parfois à découvrir et à aimer des produits venant du bout du monde. Mais lorsque nous consommons des avocats, mangues, grenades, etc., ces aliments ont parfois parcouru des milliers de kilomètres avant de finir dans notre assiette.

Je l’admets, je suis une des premières à craquer sur ces aliments qui, en une bouchée, m’emmènent au bout du monde, mais ces petits plaisirs sont encore meilleurs lorsqu’ils sont exceptionnels. Ne vaut-il pas mieux se délecter d’une délicieuse pomme ou d’une poire gorgée de saveurs ou d’une tartinade de petits pois qui ont poussé dans nos campagnes ?

Les goûts de chez nous

Explorons la diversité de notre terroir ! Revenons à l’essentiel et retrouvons le plaisir de manger les produits de chez nous.

Mon lunch saveur d’ici? Un sandwich au fromage de chez nous, comme un vieux Brugge, et quelques crudités bien de saison. Mon péché mignon ? Du pain tartiné avec un peu de mayonnaise.

Gardons toujours en tête que les qualités nutritionnelles d’un aliment produit localement sont bien supérieures à celles d’un produit venu de loin. Il n’a pas eu besoin d’être cueilli avant maturité et n’a presque pas connu de durée d’entreposage. Il arrive donc encore bien frais sur notre assiette.

Produit d’ici, saveurs d’ailleurs

Depuis quelques années, je m’amuse à créer de nouvelles recettes aux saveurs d’ailleurs, mais avec des ingrédients locaux et de saison. Testez, amusez-vous et vous verrez, c’est étonnant !